Film dédié à Byron Kennedy, producteur des deux premiers opus. Justement, ce troisième volet est produit par Warner et on ressent une rupture dans l'approche.
Apparemment, le coté western était volontairement délaissé pour lorgner du coté du péplum et évoqué la renaissance de la civilisation après l'apocalypse. En soit, pourquoi pas.
On part donc d'une histoire où un nain a découvert une nouvelle source d'énergie pour ensuite aller vers des enfants qui représentent l'avenir de la civilisation. La connaissance de cet homme va donc être source de convoitise et sa personne avec.
Ce qui marque le plus ici c'est l'aspect aseptisé. En effet, le coté tragique et désespéré a disparu. Cela peut éventuellement s'expliquer par le renouveau qui s'annonce. Dans la deuxième partie, on a d'ailleurs parfois l'impression d’être dans un film de Spielberg. Les coupes de cheveux délirantes des antagonistes du deuxième film ont laissé place à des perruques (pour les copier ostensiblement). Cela laisse penser qu'il y a un coté loufoque assumé dans ce troisième opus.
D'autre part, le jeu de Mel Gibson a déjà fait sa mue hollywoodienne. Il n'a plus le coté sobre et abrupte de ses début, qui collait parfaitement à Mad Max. Tina Turner tient bien son rôle et elle colle parfaitement au personnage. Elle est moins effrayante et plus humaine que les antagonistes précédents ; et la fin le prouve.
À l'instar du 2, le film est clôturé par une course poursuite mais beaucoup moins tragique et violente également.
Et la musique de Maurice Jarre, même si elle est bonne, résonne également comme plus hollywoodienne.
Cela reste néanmoins un bon divertissement très bien mis en scène avec de bonnes idées scénaristiques. La photographie est très souvent magnifique. Le balai de véhicules est également au rendez-vous.