Troisième opus d'une franchise qui en restera longtemps à ce stade, Mad Max : Au-delà du dôme du tonnerre arrive après deux volets pessimistes dans leur ADN, et célèbres pour la mise en scène nerveuse de leurs courses-poursuites, leur univers post-apocalyptique.
Mad Max 3 prend racine dans le même environnement que son prédécesseur, un monde désertique, rendu stérile par une apocalypse nucléaire. Et sur ce point, le film s'en tire plutôt bien, il élargi son périmètre d'action à une ville entière, et même plus, tente de décrire une de nouvelles formes de civilisations et est plutôt bien servi par des décors et des costumes relativement convaincants.
Mais le pari du film est ailleurs, il est de s'ouvrir à un public plus large, à une audience familiale. Et pour cela il renie tout son héritage. Oubliez les courses-poursuites frénétiques, la seule à se mettre sous la dent sera bien moins intense que tout ce que la série a pu nous proposer jusqu'à présent. Oubliez le Max iconisé, presque nihiliste et misanthrope, il laissera sa place à un péquin parmi les autres puis au meneur d'une bande d'enfants perdus. Ajoutez un peu d'humour peu inspiré, voir trop inspiré d'autre chose (le combat arme à feu/arme banche copié-collé des aventuriers de l'arche perdue) et vous obtenez un film insipide et loin d'être à la hauteur de ses prédécesseurs.