Les abonnements ciné, c'est cool, ça te permet régulièrement d'aller vérifier par toi-même l'ampleur des dégâts que sont capable de nous pondre les génies d'Hollywood comme par exemple ce quatrième épisode de l'Univers-cinématographique-Spider-Man-sans-Spider-Man-de-Sony-mais-à-ce-stade-là-c'est-désormais-acté-qu'il-n'y-aura-jamais-Spider-Man-donc-arrêtez-de-teaser-qu'il-apparaîtra-un-jour et qui se paye le luxe d'être encore plus mauvais que les deux Venom et Morbius, fallait le faire, ils l'ont fait.
Entre la caractérisation extrêmement superficielle des personnages, les motivations du bad guy au comble de la paresse scénaristique ou la mise en scène de téléfilm de S.J. Clarkson qui a notamment officié sur Jessica Jones et The Defenders qui étaient visuellement mieux foutues sans oublier une intrigue sans grande imagination qui s'appuie uniquement sur le gimmick de la protagoniste à savoir de voir quelques secondes dans l'avenir pour sauver encore et toujours les trois adolescentes relativement insupportables malgré le fait qu'elles soient notamment interprétées par Sydney Sweeney et Isabela Merced que j'apprécie beaucoup (et accessoirement la raison principale de me coltiner ce film), Madame Web sombre dans les abysses de la médiocrité au point que les rares scènes, enfin la seule scène émouvante
quand Cassandra découvre le passé de sa mère
n'arrive même pas à fonctionner sur ma personne.
Mais bon, LE gros point noir du film reste encore la prestation de Dakota Johnson. Au fil des années et avec un jeu d'actrice un peu plus convaincant dans des films comme Strictly Criminal ou Sale temps à l'hôtel El Royale, je m'étais dit qu'il était peut être encore possible de la réhabiliter. Mais là, c'est pas possible, elle a réussi l'incroyable exploit d'avoir l'air encore plus tarte que dans la trilogie Cinquante nuances de Grey et c'est pas peu dire vu à qu'elle point elle traversait ces "films" avec son air hébété.
L'autre problème qui devient récurrent à Hollywood avec ces premiers films de franchise, c'est qu'on garde sous le coude ce qu'il y aura de plus intéressant pour plus tard, comme ici de voir les trois demoiselles en Spider-héroïnes (grosso modo une minute sur deux heures de film et seulement en visions!!) et vu comment le film se crashe à raison au box-office mondial, on n'est pas près de les voir sur grand écran.
Bref, Madame Web est un bon gros navet et pour moi de me demander comment il est possible pour un studio d'être capable d'offrir de si mauvais films en live et d'aussi grands films animés avec Into & Across the Spider-Verse. Et pire, je suis sûr que Sony est capable de faire encore pire avec Kraven et le prochain Venom!!