Voilà donc la nouvelle pépite de médiocrité du Sonyverse, aussi connu sous le nom de "Spiderverse sans Spider-Man". Après l'immonde "Morbius", ce n'est pas "Madame Web" qui relèvera la niveau... S'il n'est pas aussi mauvais que son prédécesseur, il constitue un beau navet.
C'est simple, rien ne va. Le scénario aligne immédiatement les incohérences et les décisions profondément stupides des personnages, sur fond de dialogues d'une pauvreté abyssale. Les effets numériques sont laids au possible. Les placement produits peu subtils (je rigole en pensant aux marques qui ont été ostensiblement associées à cet étron !).
Pour son premier (et unique ?) long-métrage, S.J. Clarkson semble aussi peu inspirée que dépassée. Tout parait fade, sans relief, tandis que les (rares) scènes d'action sont bazaresques à souhait. Et les visions prémonitoires de l'héroïne sont particulièrement mal gérées.
Il en est de même pour la direction des acteurs, complètement à la ramasse malgré leur talent vu ailleurs. Entre Tahar Rahim (!) qui campe un méchant en carton, ou nos jeunes femmes qui ne servent pas à grand chose. Même Dakota Johnson est à l'ouest.
Je suppute qu'entre les multivers, le MCU et le Sonyverse, plus personne n'y comprend rien, et que ce beau monde a cru participer à une nouvelle itération de Spider-Man qui allait taper le milliard façon "No Way Home". C'est raté, "Madame Web" a fait un petit four au box office. Il se murmure que Dakota Johnson aurait claqué la porte de son agence dès la diffusion de la bande-annonce !
Et je cherche encore l'intérêt de situer l'histoire en 2003... On ne ressent jamais cette époque, pratiquement pas utilisée par le scénario, voire alignant quelques anachronismes (mais oui bien sûr, les caméra de surveillance en full HD !). La rumeur dit que le film avait été initialement pensé pour se dérouler dans les années 90 (pour se connecter avec les films Spider-Man des années 2000?). Mais suite à un changement de stratégie, des reshoots ont eu lieu pour situer l'action en 2003. Bravo Sony !