Avec 𝑀𝑎𝑑𝑎𝑚𝑒 𝑊𝑒𝑏, S.J. Clarkson nous propose un film qui évoque les séries de la trilogie du samedi soir, réveillant une certaine nostalgie chez les spectateurs. L'esthétique kitsch et désuète du film, associée à une intrigue qui frôle l'absurde, lui confère le charme involontaire des nanars que l'on aime regarder entre amis pour en rire.
L'histoire, qui mêle maladroitement éléments de super-héros et mysticisme, manque cruellement de cohérence. Les situations s'enchaînent sans véritable logique, rendant le récit difficile à suivre. Cette absence de sens, loin de desservir complètement le film, participe paradoxalement à son aspect divertissant, à condition de le prendre au second degré.
Dakota Johnson, dans le rôle de Madame Web, semble elle-même perdue au milieu de ce chaos narratif. Son interprétation manque de conviction, comme si elle ne savait pas vraiment ce qu'elle faisait là. Ce flottement renforce l'impression générale d'un film réalisé sans véritable direction, où même l'actrice principale paraît déconcertée.
Malgré tout, 𝑀𝑎𝑑𝑎𝑚𝑒 𝑊𝑒𝑏 possède un certain charme désuet. La réalisation, sans être remarquable, rappelle ces productions des années 90 que l'on regardait avec plaisir, malgré leurs imperfections. Le film ne prétend pas révolutionner le genre et se contente d'offrir un divertissement léger. Pour ceux qui apprécient les œuvres kitsch et les soirées entre amis à commenter des films improbables, 𝑀𝑎𝑑𝑎𝑚𝑒 𝑊𝑒𝑏 pourrait bien être une option amusante.