Park Chan Wook perd ici sa substance froide, il livre une sexualité brulante qui devient insupportablement voyeuriste (serait-il devenu fan de "la vie d'Adèle" ?) durant les longues minutes de sexualités plein cadre qui desservent complètement les plans de coupes érotiques très puissants installés précédemment (contrairement à l'incroyable scène de la baignoire).
Dans l'auto-caricature volontaire de sa propre perversité de cinéaste, l'aspect burlesque fait de l’œuvre parfaite techniquement, un objet sans envergure.
On pouvait attendre de ce réalisateur (un de mes préférés pourtant), d'aborder le sujet du désir avec autant de talent que ses films précédents le laisser à présager.
Il passe à côté de son Eyes Wide Shut, pour nous livrer une histoire sympathique où des séquences surpuissantes ponctuent un récit beaucoup trop humble et lumineux.
J'ai ressenti "toute cette tension pour ça ???"
La conclusion de la vengeance positive qui marque le cheminement de ce réalisateur, manque terriblement de saveur, après nous avoir habitué à tant d'émotions dans la vengeance destructrice...
Si la conclusion du réalisateur est de faire triompher la cohésion sentimentale, ma conclusion, au vu de l'ensemble de sa filmographie est qu'elle a entre ses mains, beaucoup moins d'intérêt que le drame.
N'empêche : on cut les deux grosses scènes de cul et le film est mille fois mieux.