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Avec ce second long-métrage, Gia Coppola s’égare. Critiquer les agissements de celui qui devient rapidement son protagoniste, mais également dénoncer ce système conservateur et capitaliste qui a fait de lui le personnage dénué de personnalité, d’authenticité, mais pleinement narcissique et arrogant, qu’il devient sans s’en rendre compte. Et ce, sans pour autant occulter le point de vue du personnage incarné par Maya Hawke, frêle adolescente rongée par ses émotions puisqu’à l’origine de la création d’un monstre. Pleins de choses intéressantes dans un film qui se sait sur quel pied danser. Être cool et complaisant ou dénoncer en long et en large ? Mainstream c’est surtout un scénario qui s’égare, aux questionnements et points de vue qui se complètent dans le fond, mais pas dans la forme puisqu’opposés dans les valeurs qu’ils représentent. C’est bien beau de critiquer le système, mais faudrait-il encore que la metteuse en scène ne soit pas dans la complaisance la plus totale envers le sujet qu’elle dénonce. Photographie extrêmement léchée, gimmicks de mise en scène, incrustations, bruitages, effets de montages, direction de talents… Gia Coppola se fourvoie et tombe dans le piège qu'elle semble vouloir dénoncer en faisant de Mainstream un film cool qui emploie des codes exploités depuis l’avènement de YouTube par des vidéastes mainstream et détestables (même si très intéressants à analyser) types Logan Paul.
Actuellement disponible en Vidéo à la Demande (depuis le 07 mai) au Québec.