Un gamin, Arnie court dans la forêt avec son fusil jouet et entend trois coups de feu. Le capitaine Wiles, un vieux monsieur, les a tiré. Il tombe sur un cadavre, qu'il croit avoir tué, et se prépare à l'enterrer. Mais beaucoup de gens passent par ici : Miss Gravely, une vieille fille, qui jure de ne rien dire et l'invite à prendre le thé ; la mère du gamin, qui avait découvert le corps le premier, Jennifer Worp, qui l'identifie comme son mari, Harry, et ne s'en émeut guère. Puis un clochard qui vole au mort ses chaussures. Enfin le peintre Sam Marlowe, qui aide le capitaine à enterrer le mort.
Ce dernier, lors du thé, apprend qu'Arnie a trouvé un lapin, et comprend qu'il n'a pu tuer Harry avec la 3e balle comme il le pensait. Il retourne déterrer le mort et le change de place (?). Puis, plus tard dans l'après-midi, miss Gravely avoue que c'est elle qui a tué Harry : il avait essayé de la violer et elle lui a asséné un coup de talon de chaussure de marche. Entretemps le peintre se met en couple avec Jennifer, et ne peut se résoudre à attendre 7 ans que soit déclaré mort Harry pour pouvoir l'épouser. Les quatre personnes décident de retourner déterrer le corps pour le remettre au bon endroit, bien propre. En chemin elles rencontrent le docteur, un original qui parcourt la forêt livre en main sans rien voir autour de lui, et racontent un bobard. La scène finale voit le sheriff adjoint débarquer dans la maison alors que le cadavre est caché dans la baignoire. Le capitaine parvient à subtiliser dans sa voiture les chaussures retrouvées sur le clochard, pièces à conviction. Le docteur expertise le corps et déclare qu'il n'est pas mort du coup de miss Gravely, mais d'une attaque cardiaque. Le lendemain, Harry est remis en place et le gamin le découvre à nouveau, sous le regard des quatre complices.
Comédie macabre à l'anglaise autour d'un cadavre que l'on ne cesse d'enterrer et déterrer pour de mauvaises raisons, Mais qui a tué Harry ? est légèrement décérébré. Les personnages parlent comme des demeurés, le comique repose sur leur flegme face à ce qui se passe, hors de tout souci de vraisemblance. Pour moi c'est un peu forcé, même si les acteurs sont plutôt bons. Les dialogues sont cependant assez longs, et l'on ressort avec l'impression que l'aspect cocasse de cette situation n'a pas été porté jusqu'à l'incandescence, tout est un peu convenu, et le cynisme n'atteint pas celui, par exemple, d'un Ladykillers (l'original, hein).
Plus grave, la scène où le capitaine découvre le cadavre ne fonctionne pas, on ne le voit pas tirer et on ne comprend pas, du coup, comment il peut se sentir responsable, sauf à être complétement fou. C'est dès le début du film et ça flingue un peu tout.
Si je retiens quelque chose de ce film, ce sont ses magnifiques paysages d'automne qui font très campagne anglaise.