Sans n’avoir jamais révolutionné l’histoire du film de pétoche, James Wan était somme toute un honnête artisan. Très sous influence, il n’était jamais vraiment parvenu à talonner ses inspirateurs : Jacques Tourneur, Robert Wise, Dario Argento,…, et avait réussi à surprendre son monde avec son 1er Saw, avant que la franchise ne vire à la saucisse ou à la chaussette. Avec Conjuring, il avait réussi sans grand génie, n’est pas Friedkin qui veut…, mais avec une certaine prestance à instiller une bonne dose de frousse dans un script ultra-prévisible, jusqu’au cataclysmique dernier volet récemment mis en chantier, un sommet de mauvais goût.
Là, rien n’est à sauver. Le scénario est juste calamiteux, les scènes de ridicule se succèdent à un tel rythme, que le film vire au comique. Franchement, je vous assure que ça a provoqué chez moi deux ou trois fous rires, dans un film censé provoquer l’inverse.
Entre l’héroïne en mode belle gosse fataliste, son double tueur qui serait un mixte entre le Eddie the Head d’Iron Maiden et une pâtée pour chien, la frangine sympa en mode poupée Barbie 4.0, tout droit sortie d'une télé-réalité, le flic beau et asiatique, d'ailleurs on assiste sur son côté beau mec, et asiatique, tout ça accompagné d'une musique tonitruante, plus truande que Tony, des effets spéciaux cache-misère, à volo, ah... de ce côté c’est indéniablement réussi, ça ne fait d’ailleurs pas dans la dentelle, côté gore, pour un film grand public.
Tout ça rassemblé, donne une purge infâme qui fait encore descendre un peu plus le cinéma de genre américain dans les tréfonds de la nullité. Du Z avec un budget de B qui a de la gueule, ça inverse la logique nanardesque dans tout ce qu'elle avait de noble, Bruno Mattei revient!!!!!!