Malveillance brille pour la perversité avec laquelle il contamine le spectateur : en effet, en suivant quotidiennement le personnage de César, qui espionne les habitants de l'immeuble duquel il est le concierge, le film nous invite à prendre part de sa perversité voyeuriste et toxique.
Le film est avant tout un huis-clos (se passant uniquement dans l'immeuble/appartement de la victime) de très très bonne facture. La mise en scène, très soignée bien que très classique dans la forme, nous permet de parfaitement prendre conscience des lieux dans lesquels se déroule l'action tout en ayant un certaine aura de noblesse dans les mouvements de caméra.
Néanmoins, c'est avant tout grâce à la performance d'acteur de Luis Tosar (César), le pervers voyeuriste, que le film mérite son visionnage : il joue merveilleusement bien sans tomber dans le cliché du pervers narcissique. Hypocrite à souhait le jour, où il passe pour un niais toujours à l'ordre des habitants de l'immeuble, il se transforme en véritable génie du mal une fois la nuit tombée, pour notre plus grand plaisir.
En bref, ce film espagnol est une véritable pépite de genre, très orienté thriller psychologique, et il serait dommage de ne pas lui accorder de votre temps. FONCEZ