« Maman a tort » est une une jolie chronique sociale mais un peu dans le désordre . La force du film est la justesse des comédiens ainsi que les dialogues croustillants. Mais le tout manque cruellement de tragédie car il s’agit pourtant d’un drame. Le monde du travail, le harcèlement moral et les abus sociaux de certaines compagnies d’assurances mais aussi l’image des adultes pour des adolescent encore crédules.
C’est à travers le regard d’Anouk que l’on apprend à connaître Cyrielle, mère dévouée, entière mais fragile. Emilie Dequenne est encore parfaite mais la palme revient à la jeune comédienne Jeanne Jestin,pétillante, pertinente et diablement douée avec la caméra.
Le stage d’intégration prévu en troisième va permettre à Anouk de se confronter à la réalité des adultes au sein d’une grosse entreprise . Après désistement de dernière minute, sa mère lui fait faire son stage dans sa compagnie d’assurance. La jeune fille obstinée et maligne va mener son enquête sur un dossier géré par sa mère.
Suite au décès de son compagnon, Nadia Choukri réalise que l’assurance ne remboursera pas son crédit. Elle cherche une explication et la jeune Anouk se donne pour mission de l’aider. Le sujet est plein de bonnes intentions mais quelques incohérences sèment le trouble. Comme Nadia Choukri qui passe soudain à autre chose très vite, comme indifférente à la vérité. Bref la fin ne justifie pas les moyens, c’est plus un constat qu’ un combat.
On retient la drôlerie du personnel de bureau comme les deux collègues Bénédicte (Nelly Antignac) et Mathilde (Camille Chamoux), caricatures de secrétaires qui brassent de l’air. Mais aussi la générosité et la gentillesse de Simone (Annie Grégorio).
Marc Fitoussi est un bon directeur d’acteur, un bon dialoguiste, un bon réalisateur mais son scénario est faiblard, on aurait aimé plus de tourment. Un mot sur l’affiche qui n’arrange rien, ça passerait presque pour une petite comédie simplette et c’est loin d’être le cas. Alors on attend le prochain film.
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