À la veille des vacances de Noël et du grand départ pour Paris, la riche demeure de la famille McCallister est agitée. Sous le regard intrigué d’un agent de police débonnaire venu s’enquérir des dispositions de surveillances prises par les propriétaires pour protéger les lieux durant leur absence, l’intérieur grouille de gamins surexcités et d’adultes accaparés par leurs préparatifs. Tous embêtent le petit Kevin qui finit par renverser lait et sodas sur le repas de pizzas grignotée dans le chaos. Enfermé au grenier pour la nuit, le garçon souhaite fort ne plus voir sa famille au réveil : parents, frères et sœurs, cousins et oncle,
que tous disparaissent !
La coupure d’électricité nocturne, le réveil en panique et le départ précipité exaucent son vœu : Kevin se réveille seul à la maison, prêt à profiter du calme. C’était sans compter deux minables cambrioleurs, les casseurs flotteurs s’attaquent au quartier déserté.
« Je suis ridicule. Y a que les poules mouillées qui se cachent comme ça. Il faut que je défende ma maison ! »
Chris Columbus prend les commandes de son premier gros succès
et assume la mièvrerie familiale avec plaisir. Le scénario est stupide d’exagérations et de bricolages comiques, mais les enfants rient à gorge déployée. Le rythme de la mise en place est affreusement long, mais le film trouve sa vitesse de croisière après le départ des parents, dans l’affrontement, trop court, du gamin et des voleurs.
Mis à part la patte du futur réalisateur des premiers Harry Potter dans certains axes de mise en scène et dans de nombreux plans qu’il reproduira pour les aventures du jeune sorcier, mise à part cette bonne morale chrétienne d’amour et de pardon, le film vaut surtout pour l’agréable partition rieuse de Macaulay Culkin et le duo de maladroits cambrioleurs Joe Pesci et Daniel Stern, parfaits idiots pour cette
pochade de Noël à ravir les enfants.