Fleischer filme un contexte, la Louisiane de 1840, un domaine, Falconhurst, où le vieux Maxwell (James Mason) et son fils dirigent une exploitation de nègres, avec un mâle reproducteur mandingo.
Le film décrit à la fois les rapports entre le père et le fils, le premier voulant une descendance et cherchant femme à son fils, les rapports qu’ils entretiennent avec leurs nègres, et la société décadente dans laquelle tous ces personnages évoluent.
C’est un film très dur, d’une extrême violence et cruauté. Ce qui est fort c’est que Fleischer choisit le parti de filmer l’histoire du point de vue des négriers, donc des ‘salauds’ mais sa caméra n’est jamais dans une condamnation totale, c’est plus complexe et subtile. Chaque personnage est montré comme il est, avec ses défauts et ses qualités. De la même manière qu’il filmait ses assassins, celui de la place Rillington, ou celui de Boston par exemple ; Le cinéaste est plus malin que ça.
C’est un film vénéneux, dérangeant, autant proche de Salo que de Visconti.
Il est évident que Tarantino s’est beaucoup inspiré du film sur plusieurs niveaux. Y compris le combat des mandingos qui est presque identique.