Film justement tombé dans l'oubli, Manèges est un film étouffant, fatiguant et énervant. Comme une gonzesse.
Simon Signoret, Bernard Blier et Jane Marken forment un trio étonnant, quoi que exaspérant, et leurs personnages ne sont pas convaincants. L'amoureux et naïf Robert est pitoyable tant il est con. Alors que les deux grosses putes sont épuisantes. Comme une gonzesse qui te parle de son chat nommé Noisette.
Non parce qu'il est bien mignon le Bébert qui va chercher sa meuf Dora, à l’hôpital, suite à un accident de voiture. Elle agonise, et on a le droit à tous ses flashbacks de lover. On adopte son point de vue, avant d'opter pour celui de Dora, qui ne veut pas être la seule à souffrir avant de mourir, et découvrir qu'elle était une étrange exploratrice. On apprend rapidement qu'elle s'est foutue de sa gueule, et que sa passion était de plumer les pigeons. Et on peut que se foutre de sa gueule, ou être désespéré, quand on voit cette mise en scène ridicule. Comme une gonzesse qui meurt dans The Dark Knight Rises, par exemple.
La réalisation est très maladroite, les personnages sont énervants, surtout Robert. Idiot à ce point, ce n'est pas possible. Céder tout son argent aussi facilement n'est pas ce qu'il y a de plus crédible, développer le récit pour l'expliquer n'aurait pas été de trop. Car nous montrer bêtement des grosses dindes qui gloussent comme des sadiques ça va cinq minutes. Surtout qu'elles sont grillées pour tout le monde, sauf pour ce con. Ce n'est pas croyable une seule seconde. Comme une gonzesse qui te dit «Ah non, la sodomie, jamais !» (Coucou Elise)
Le fait de se faire conter l'arnaque dès le début n'aide en rien, on nous dévoile l'intrigue et quasiment toute sa chute, le fait de savoir comment en arriver là ne suffit pas. Résultat il n'y a aucun suspens, on attend bêtement que les femmes fassent leurs manèges, à défaut de faire le ménage. Le scénario est bien trop faible, le film bien trop long. Comme une gonzesse enfermée dans la salle de bain, qui se «prépare».
C'est même carrément énervant, c'est mou et attendre de voir des traînées plumer un vieux pigeon, c'est lourd. Yves Allégret n'aide en rien, sa mise en scène est trop sobre, et ses effets spéciaux pour faire des ellipses n'y changeront rien. Le final quand à lui, n'est pas mauvais, voir cet homme anéanti prendre sa revanche sur une femme représentative de l'idée publique durant les années 50, c'est cool. Le voir partir sereinement, gagnant, alors qu'il se fait insulter par cette mère affreuse, est peut être trop facile et expéditif. Mais bon, quand on voit l'infirmière prendre partie pour ces suppôts de Satan, cela nous montre bien qu'il n'y a rien de plus horrible qu'une gonzesse.
A part peut-être…
Ah bah non, rien en fait.