A la suite de la disparition du vice-président, le big boss américain propose le poste à une sénatrice, permettant ainsi à une femme d'accéder à un haut poste. Ce qui ne plait pas au camp républicain, son leader en particulier, qui veut la discréditer, notamment en colportant de fausses rumeurs.
A l'évidence, le film est sorti en 2000, et ça n'est pas innocent, ça correspondait à un changement de président américain, Bill Clinton allait partir, et la question d'une femme aux plus hautes fonctions se posait déjà. Bon, apparemment pas encore en tant que présidente, mais il essaie déjà de faire bouger les lignes. Il en résulte quelque chose de sympathique, porté par un casting quatre étoiles avec quand même Jeff Bridges en POTUS ©, Joan Allen en future vice-présidente, ainsi que Gary Oldman, qui s'est fait une coupe de cheveux dégarnie en plus d'être producteur, en tant qu'ennemi républicain.
Bien avant l'arrivée des réseaux sociaux, le film parle déjà de la puissance de la rumeur, qu'elle soit vraie ou fausse, et du pouvoir destructeur que ça porte dans l'inconscient collectif, où malgré tout le pouvoir va soutenir cette sénatrice qui se veut non seulement irréprochable mais avant-gardiste notamment sur le droit à l'avortement et le port des armes. Il est seulement dommage que la réalisation de Rod Lurie ne soit pas elle aussi innovante, enchainant surtout les gros plans. Mais rien que pour le discours final de Jeff Bridges, on rêve d'un tel président.
Pour l'anecdote, ce film-là donnera envie au réalisateur pour créer la série Commander in chief où cette fois le POTUS © est bien une femme.