Usine à cauchemars
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le 23 mai 2014
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Pour moi qui ait découvert Cronenberg dans les années 2000, je reste épaté par sa capacité à proposer des films aussi différents que "A history of violence", "Eastern promises", "A dangerous method", et désormais "Maps to the stars" (2014), sachant que je n'ai pas vu "Cosmopolis"...
Ici il est question d'un film choral au sein de la petite société hollywoodienne, autocentrée, désaxée, malade... Incestueuse aussi, comme le suggère la métaphore autour de cette famille dysfonctionnelle.
Cronenberg dépeint des personnages complexes, peu attachants mais fascinants : l'actrice quelque peu has been au bord de la crise de nerfs (Julianne Moore, justement récompensée à Cannes) ; le coach imbu de lui-même, gourous de célébrités (John Cusack) ; son fils l'enfant-star façonné par le système (prometteur Evan Bird) ; le jeune chauffeur de limousine qui se voudrait acteur (Robert Pattinson)...
Le réalisateur canadien n'a pas son pareil pour dépeindre ce microcosme parfois abject, soudain bousculé par l'arrivée d'une personne extérieure, la troublante et troublée Mia Wasikowska.
On pourra trouver le scénario décousu et un peu vain, mais ce "Maps to the stars" filmé en couleurs chaudes, à l'esthétique presque bling bling, reste un objet cinématographique fascinant, à la poésie indéfinissable, avec cette référence entêtante au poème de Paul Eluard : " J'écris ton nom, Liberté"...
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Créée
le 23 avr. 2015
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