'Marcher sur l'eau' est symptomatique de ces films qui montrent un problème sans y ajouter la solution.
Un documentaire sur la sécheresse au Niger, dans un petit village où l'eau se fait rare, étant sous terre (d'où le titre, les habitants marchent sur l'eau mais n'y ont pas accès, là où les occidentaux marchent dessus parce qu'ils en ont trop) et son extraction étant compliquée dû à un manque de moyens plus que d'envie ou de manque d'eau elle-même.
Ils réussissent à avoir un forage grâce au gouvernement du Niger mais le problème n'est finalement pas résolu : celui du réchauffement climatique.
Le changement est cité dans le film par un prof en parlant des pays riches, qui ne s'accaparent pas seulement les richesses mais aussi les ressources, mal réparties, pouvant être mis en lien avec des problématiques nationales comme les méga bassines.
Du coup c'est intéressant de voir qu'un bébé de 3 ans n'a pas la quantité d'eau nécessaire pour faire sa toilette, donc on imagine facilement que c'est encore pire pour un adulte, on a de beaux plans avec une lumière biblique, un passage de l'hiver très sec à un été fleuri, c'est aussi fou de voir la pauvresse de l'éducation dans le pays, elle fait de son mieux mais on ressent bien que c'est un ministère à l'abandon.
Mais au final on n'apprend pas grand chose, on sait que l'Afrique est pauvre, on sait que leur système éducatif est délaissé, maintenant qu'est-ce qu'on fait ? Je trouve que le film omet beaucoup de répondre aux questions qu'il pose, et de résoudre les problèmes qu'il dépeint. C'est dommage mais c'est pas mauvais.