Film où la caméra se fait témoin des blessures indélébiles laissées sur Maria Schneider, marquée à jamais par une scène imposée, qui, sous couvert d'art, expose la face sombre d'une industrie où le pouvoir masculin écrase le consentement, transformant le corps de l'actrice en objet, en marchandise.
Au-delà du traumatisme, il y a l'enjeu de la réappropriation : comment reconquérir une image, une carrière, un corps quand tout a été confisqué, instrumentalisé pour satisfaire une vision masculine de désir ?
Mais tout n'atteint pas cette intensité brûlante. Le film manque parfois de ce vertige, de cette rage contenue qui aurait pu faire trembler. J'aurai aimé que le traitement de la presse, de l'opinion publique, soit davantage confronté, que les non-dits se fassent cri, laissant l'enfer se révéler dans toute sa cruauté.
Et pourtant, Maria tient ses promesses.