Maria, de Pablo Larraín. Un film avec la sublime Angelina Jolie et une photographie grandiose ne suffisent pas à sauver un scénario plat, sans accroche. L’agitation dans ma salle, entre spectateurs qui s’embrouillaient, était presque plus captivante que ce qui se déroulait à l’écran.
Le film s’étire en longueur pour ne raconter que peu de choses. Il se contente d’aligner des images cartes postales – la Tour Eiffel en tête – sans jamais réellement explorer la figure qu’il met en scène. Par ailleurs, les différentes textures appliquées aux images ne concordent pas entre elles. On apprend peu sur sa carrière, le récit préférant se concentrer sur sa vie après celle-ci. Certes, les plans sont somptueux, mais cela ne suffit pas à donner du corps à l’ensemble.
D’un point de vue cinématographique, la mise en scène manque de relief. La photographie d’Edward Lachman, tournant en 35 mm, 16 mm et Super 8, apporte une texture intéressante, mais le film peine à exploiter pleinement cette richesse visuelle. Les plans larges et élégants, souvent fixes, renforcent une certaine froideur, et le montage, trop linéaire, alourdit encore le rythme du film.
Côté casting, aux côtés d’Angelina Jolie incarnant Maria Callas, Pierfrancesco Favino interprète Ferruccio, Alba Rohrwacher joue Bruna, Haluk Bilginer incarne Aristotle Onassis, et Kodi Smit-McPhee tient le rôle de Mandrax interprètent de façon honorable leurs personnages.
Cela montre bien que, même avec de bons acteurs, une belle Angelina Jolie et de sublimes images, si le scénario ne suit pas, cela ne fonctionne pas