"Maria" de Pablo Larraín, c'est vraiment transformer la vie tumultueuse de Maria Callas en une promenade soporifique à travers un Paris de carte postale ! Angelina Jolie, dans le rôle-titre, semble avoir confondu intensité dramatique avec une expression figée digne d'une statue de cire. Son interprétation manque cruelement de la passion et du feu qui caractérisaient la véritable Callas.
Pierfrancesco Favino, en majordome dévoué, et Alba Rohrwacher, en cuisinière silencieuse, apportent une présence à l'écran qui, bien que discrète, surpasse presque celle de Jolie. Leur jeu subtil offre un contraste frappant avec la performance étonnamment terne de l'actrice principale.
Le film s'ouvre sur les derniers jours de la diva, errant dans son appartement parisien comme une âme en peine. Larraín tente de capturer la mélancolie et la solitude de Callas, mais le résultat est une série de scènes lentes et répétitive qui peinent à maintenir l'intérêt. Les flashbacks insérés çà et là, censés éclairer son passé glorieux, sont tout aussi dépourvus de vie.
La bande-son, mélangeant habilement la voix originale de Callas avec celle de Jolie, est peut-être le seul élément qui mérite une mention honorable. Cependant, même la musique ne suffit pas à insufler de l'émotion dans ce récit plat et sans relief.
Dommage, "Maria" échoue à rendre justice à la légende de la Callas, offrant plutôt une vision édulcorée et monotone de sa vie. Un biopic qui, ironiquement, manque cruellement de la passion et du drame qui ont défini la véritable Maria Callas.