Aimer c'est parfois s'effacer
Les comédies dramatiques françaises traitant des relations humaines et amoureuses sont souvent expansives et surjouées, parfois tellement qu'elles en perdent l'essence même de leurs messages respectifs.
Robert Guédiguian a pourtant réussi à préserver dans ce long métrage toute la beauté et la simplicité du lien infini qui peut unir deux êtres humains.
On suit avec douceur, poésie mais parfois tristesse une femme(Ariane Ascaride) tourmentée et indécise, ne pouvant choisir entre l'amour indéfectible et absolu qu'elle porte à son mari(Jean-Pierre Darroussin) et la relation passionnelle qu'elle entretient avec son amant(Gérard Meylan).
Marie-Jo ne sachant comment appréhender cette situation, convaincue que ces deux hommes prennent autant de place dans son cœur, va lentement mais sûrement en pâtir. En effet, la souffrance et la douleur que ces relations engendreront seront bien plus fortes que les joies et les plaisirs vécus.
Après avoir vu le film, on en vient davantage à aimer d'aimer qu'à s'interroger sur l'amour, c'est en cela que réside toute la beauté de ce film et qui caractérise son statut d'œuvre d'art.