Les points forts :
- Daniel Auteuil est très impressionnant dans le role de César. Probablement le plus authentique pour moi. On sent qu’il a travaillé son accent pour arriver aux justes sonorités et intonations.
- Les dialogues, retravaillés, sont soutenus, à la limite entre le parlé et l’écrit. On s’approche parfois du théatre, ce qui n’est pas pour deplaire, augmentant la dimension tragique de la narration.
- La lumière et les decors, qui m’ont évoqué le cinéma des années 50, parfois un peu trop cru, parfois tremblant, ce qui rappelait élégamment l’époque Pagnol sans tomber dans l’imitation pure et simple. Mention pour le générique, simple et parfaitement dans le style des films précédents.
- La beauté de Fanny, sensuelle et innocente, pure et honnete. On regrettera seulement le choix de la montrer en train de pleurer trop souvent, en insistant sur la larme qui roule sur ses joues, plan revenant une bonne vingtaine de fois sur les 2 films. Mais cette actrice est à suivre.
- La musique, discrète mais sublimante, c’est à dire parfaitement à sa place.
- Marie Anne Chazel, bravo pour la performance !
Les points faibles :
- Le manque d’authenticité en général, par un nombre de clichés un peu trop nombreux, comme la bouillabaisse, la pétanque, et les accents malheureusement completement à coté de la plaque. Ce problème pour les accents m’a semblé diminuer au cours du second film, ou alors c’est que je m’y suis habitué.
- La sensation d’étouffement dû au manque de lieux différents et de plans larges. Peut-être etait-ce voulu, mais ca ne m’a pas donné le sentiment d’etre a Marseille, où les gens sont souvent dehors. Aussi, quand on voit enfin la mer, la ville, la nature environnante, on respire et on fait le plein pour les scènes suivantes. Daniel Auteuil a expliqué qu’il n’avait pas le budget pour montrer la Marseille des années 20, et qu’il avait tourné une grande partie en studios.
- Jean Pierre Daroussin, acteur fantastique, loupe la marche dans son interpretation de Panisse, et je pense que c’est uniquement du a son accent fabriqué, ou un mot sur deux sonne parisien, le deuxieme comme un parisien imitant un marseillais. Alors que par exemple Mr Brun, avec son accent citadin plutot pointu et pincé, ne gene pas du tout dans ce decors (il est lyonnais dans l’histoire).
L’histoire est belle, intéressante et prenante. On sent la passion et le coeur qu’a investit Daniel Auteuil dans ces films, et j’ai hâte de voir le 3eme volet. Il a dit avoir voulu mettre le doigt sur la notion de paternité, des liens qui unissent ces personnages par le sang, le coeur, l’argent et [...]