Exilé depuis 25 ans au Canada, un homme revient à Marseille accompagné de son fils afin d'être au chevet de son père gravement accidenté, et de revoir son frère. Il va également revenir dans cette ville qu'il a fui à la suite d'un drame, et peut-être la redécouvrir sous un autre angle.
Après Monsieur Papa, sorti en 2011, Kad Merad signe une comédie qu'on peut qualifier de sympatoche, pas méchante pour un sou, et qui, sous couvert d'une publicité pour Marseille porte un regard bienveillant sur la cité phocéenne. Bon, tout n'y est pas rose, notamment le passage dans les quartiers Nord, mais il montre une ville qui vit pour son club de foot, où l'accent est chantant, mais sans trop forcer la caricature. Si caricature il y a, ça serait plus du côté canadien, avec son fils qui interpelle tout le monde dès qu'il se met à parler en jouale.
C'est à la fois quelque chose d'intimiste, avec ce père joué par Venantino Venantini qui semble avoir refoulé ses souvenirs au point d'être aphasique, mais qui peut être parfois drôle, ne serait-ce que pour un résumé absolument génial de Gravity en une minute qui vaut son pesant de cacahouètes.
Même le frère joué par Patrick Bosso n'est pas insupportable, c'est dire. On retrouve aussi Julien Boisselier ainsi que Judith El Zein, et un cameo de Basile Boli soi-même qui vient faire rappeler à ce père son fameux geste du 26 Mai 1993.
Rien de fou, mais je trouve que Kad Merad porte un regard bienveillant sur ses personnages, sans vulgarité, et rien que pour ça, je trouve dans ce Marseille des qualités bienvenues.