And now, for something completely different

Soyons direct, Sean Durkin ne maîtrise pas son sujet. Et attention ça spoile un peu.

La première heure nous montre l'héroïne, Martha, qui fuit une secte et se réfugie chez sa sœur. En parallèle, on suit dans un passé proche son entrée et la vie dans la secte, émaillée de quelques épisodes marquants. Cette séquence est la meilleure partie du film, dommage qu'elle soit aussi soporifique. Seule la relation entre les sœurs, pleine de non-dits et d'amour, m'a empêché de roupiller crapuleusement.

La dernière partie traite de la naissance d'une paranoïa dans l'esprit de Martha, qui craint que la secte ne l'ait retrouvée et ne veuille la faire taire. Aussi confus que l'héroïne, le propos devient illisible. On pensait d'abord avoir à faire avec les rouages pervers d'une secte et la réintégration difficile de Martha, et on termine par on ne sait pas trop quoi, au mieux du médical, l'expression d'un symptôme d'une victime traumatisée, au pire sur une traque nébuleuse d'une secte revancharde qui cherche à étouffer un crime. Dans tous les cas, on vient de changer de sujet. Le cerveau endormi met 5 minutes à le comprendre, mais une fois assimilé, c'est l'outrage, un peu comme une séquence pub qui couperait doucement mais sûrement le duel final de Il était une fois dans l'Ouest. Concluez votre intention première, monsieur Durkin, au lieu de nous balancer le synopsis d'un autre film.

Du sundance délavé en dérapage incontrôlé.