La bombe humaine
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Les premières séquences sont déterminantes: elles nous montrent Vincent (interprété, massivement, par Mathias Schoenaerts), militaire revenant de mission, borderline car psychiquement et physiquement atteints (tremblements, hallucinations, bourdonnements auditifs) et donc susceptible d'être mis au rebut. En attendant, il trouve un job: agent de sécurité, le temps d'une soirée, d'un homme d'affaires aux multiples et hautes relations puis de sa femme (Diane Kruger) et de son rejeton pendant une semaine. "Maryland" nous offre ainsi, d'abord, un huis clos intimiste, ou la bête et la belle vont ébaucher lentement le début d'une relation (on retrouve alors le tête à tête maître/élève, dominant/dominé entre Vincent Lindon et Soko dans "Augustine", le précédant et premier film d'Alice Winocour) avant que le film ne bascule dans un thriller tendu et glacial. La réalisatrice arrive sans peine à faire monter la tension: en premier lieu grâce au personnage et au jeu de Mathias Schoenaerts, fébrile, impulsif, à fleur de peau et, ensuite, par le biais de la musique électro et des scènes d'action, brutales et inattendues. Dommage que le personnage de Diane Kruger soit aussi peu développé; cela ne nuit pas à la crédibilité du fantasme que Vincent projette sur elle mais déséquilibre le film déjà réduit en nombre de personnages.
Créée
le 29 mars 2016
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