Est ce que c'est une tradition que les films d'horreur se fassent littéralement massacrer par de jeunes rookies prétentieux qui se revendiquent être les dignes héritiers de l'œuvre originale ?
Parce que ce nouveau MASSACRE A LA TRONCONNEUSE a cette prétention d'être la suite directe (un peu comme 95% des films de la franchise, sauf son remake, pas dégueulasse bien que sale, et son préquel ultra vénère) en se revendiquant respecter l'œuvre tout en apportant une nouvelle vision et une violence à la limite du supportable.
Bah en fait quand tu vois la bande-annonce du bousin (parce que c'est un bouzin avec un Z comme série Z) tu comprends que rien ne va. En commençant par ses protagonistes, des milléniales hipsters fan de réseaux sociaux et de jeans qui tombent juste au dessus des chevilles, qui se retrouvent dans une ville paumée du fin fond du Texas, région qui abriterait le légendaire tueur psychopathe Leatherface. Aucun de ses personnages n'est attachants, sympathiques, ils sont tous caricaturaux, et finalement ne sont que de la chair à découper pour notre tronçonneur.
Ensuite la géographie du film est complètement osef puisque le principe du 1er MASSACRE A LA TRONCONNEUSE était que le groupe de victimes tombe un après l'autre dans l'antre de la famille cannibales dont fait partie Leatherface. D'où on a besoin de citer le nom d'une ville pour nous faire comprendre que l'on est dans un coin paumé du Texas ? Il suffit simplement de ne rien dire pour qu'on sente au fur et à mesure que l'on s'enfonce dans un futur cauchemar. Et quid de cet orphelinat sorti d'où on ne sait où et qui serait la maison de Leatherface ? Et quid du cliché de la mémé un peu inquiétante qui s'occupe du gros bébé tronçonneur ?
Mais bordel !!!! Le lor de MASSACRE A LA TRONCONNEUSE n'est pas compliqué à respecter c'est simple: groupe de jeunes, famille de cannibales, Leatherface et tronçonneuse. Mais non on va une fois de plus compliquer la chose avec une intrigue sorti du Q absolument prétexte à vouloir juste massacrer des jeunes.
Je pense que le pire reste Leatherface et Sally Hardesty.
Sally Hardesty qui était donc la survivante du film original qui revient en mode Laurie Strode, ultra badass, armée jusqu'aux dents, pour finalement se faire couper en deux comme une moins que rien. De personnage de victime/scream queen classique on en fait une rambo pour rien car elle aurait pu ne pas être intégrée dans le film, cela n'aurait rien changé à """l'intrigue""" du film.
Mais le pire reste Leatherface, dont la 1ère erreur a été de montrer son visage en plein écran, alors que le principe du personnage est que l'on ne voit pas son visage mais que l'on devine son humanité, sa simplicité et sa dangerosité dans ses gestes, dans son comportement, dans son interaction avec sa famille et ses victimes. Ici, donc, on nous montre le visage de Leatherface mais il a tout au plus 50 ans, alors que si on suit la chronologie de l'univers de MAT il devrait avoir entre 70 et 80 ans.
Et de plus, le fameux massacre à la tronçonneuse n'avait lieu qu'à un moment du film et la chose n'était pas gore, mais suggérée. Là parce que on dit massacre à la tronçonneuse, il faut que l'on voit une tronçonneuse qui tronçonne. Mais le pire c'est d'avoir fait de Leatherface une sorte de Michael Myers avec des pouvoirs magiques d'invulnérabilité mêlées à une démarche de pachyderme grabataire qui a trop picolé.
Chuis vénère !
Quant à la réalisation, bien que pas trop dégueulasse, elle est ultra basique et n'offre aucun instant de tension, puisque les fameux jump-scares sont prévisibles à des kilomètres. Et je ne parle pas de 3ème acte d'un ridicule, on dirait un combat façon shonen où les personnages se rendent coup pour coup (manquait plus que quelques kaméhaméhas et c'était parfait).
Et on peut en parler de cette dernière image qui se veut être un hommage direct au final de MASSACRE A LA TRONCONNEUSE ? Mais d'où tu fais ça ? D'où tu te permets d'insulter un classique de l'horreur des années 70 de cette manière ?
Alors j'ai beau avoir rigolé devant le film, mais c'est le rire de quelqu'un qui a mal pour son film d'horreur préféré.