J'ai toujours vu ce film comme la somme d'une époque, d'un genre. Tout est tellement caricatural, poussé à l'extrême que ça fini par toucher au sublime. Massacre au camp d'été est le slasher ultime. On est dans les années 80, il y a des ados, c'est les vacances, il y a un lac, il fait chaud, des surveillants musclés en crop top, des nanas aux cheveux gonflés, traités par des produits radioactifs. Il y a évidemment un tueur mystérieux, des persos grotesques (mention spéciale aux cuisiniers) assassinés de manière absurde à intervalle régulier... Tout y est. Ce film est le slasher des 80's. Ce film est les 80's (j'abuse peut-être un peu.)
Mais, comme tout slasher, il a sa spécificité. Et c'est là que la débilité profonde frôle le génie. Pour moi, il a du génie dans le twist absurde. Un twist d'anthologie qui, aujourd'hui, ferait hurler plus d'une personne. Mais ce twist touche au fondement même du slasher, celui d'un genre réac sur des détraqués sexuels, des frustrés, des pulsions refoulées. Le twist est scandaleux par ce qu'il insinue, oui. Mais on en rigole, évidemment. Cependant, il y a quand même une part de malaise, car on comprend, à l'aide de flash-back, comment le tueur est devenu aussi détraqué. Puis il surprend, tout simplement. À quel moment une telle vérité était envisageable ? La composition du plan de fin est légendaire, il fallait oser ! Donc voilà ! Massacre au camp d'été : grotesque, absurde, débile, caricatural, kitsch, réac, le tout poussé à l'extrême. Du pur fun en or massif.