Dans la continuité des thèmes de Schrader, Master gardener convoque à nouveau un personnage principal torturé à l’extrême. Sauf que cette fois, le film a une touche poétique assez marquée qui dénote un peu avec les ambiances urbaines habituellement 100% pessimistes de Schrader.
Le monde horticole du domaine apparait sanctuarisé et d'un raffinement esthétique extrême, quand le monde "extérieur" reste, comme on peut s'y attendre, représenté comme sale, violent et sans morale. Ceci dit, ce n'est pas le jardin d'Eden non plus : la relation entre le jardinier et la propriétaire du domaine est quand même limite trouble, tendance du mauvais côté de la limite. On reste quand même chez Paul Schrader...
Côté interprétation, c'est scotchant. Question impact, ça fonctionne mieux que bien avec une retenue et une économie volontaire d'effets. Donc c'est une grande réussite.