"The day he arrives "ou "MatinS calmes à Séoul" raconte l'histoire de Seongjun, un jeune réalisateur fatigué et à présent professeur dans la campagne de Seoul revenant visiter cette dernière pour quelques jours.
Cette visite prendra la forme d'une espèce de rite initiatique, presque d'une transe, où il se confrontera à toutes les facettes de sa personnalité ainsi qu'aux "anges et aux démons" de son passé.
Car ici, les jours se suivent mais ne sont pas réellement liés les uns entre les autres. Il y a plusieurs éléments nous permettant de supposer que les jours se suivent de manière chronologique comme la rencontre quotidienne avec une de ses anciennes élèves qui ponctue chaque jour d'une nouvelle surprise de se "croiser à nouveau", mais ces événements n'ont pour fonction que de nous plonger dans un flou encore plus profond.
Car tout un tas d'éléments vont se répéter dont certains rentrent en conflit direct, dans une logique de cohérence du scénario, avec ceux de la veille supposée (c'est peut être un peu flou pour la personne n'ayant pas vue le film mais je ne veux pas spoiler...). Tous ces événements vont nous conduire à essayer de trouver une cohérences entre ceux ci (mission impossible), mais je pense que c'est en partie ce casse tête, cette énigme dont la solution semble nous échapper dés qu'on pense s'en approcher qui fait aussi le charme de ce film.
"The Day" du titre, sera alors soit plein de la tension et de l'émotion que le flirt procure, soit plein d'amertume et de dégoût de soi, plein de regrets et de tristesse, ou encore rempli de la chaleur d'une amitié sincère et retrouvée après de long mois (années?) de séparation.
Ce film brosse un panel d'émotions très large que nous ressentons avec force grâce au jeu très réaliste de tous les acteurs et actrices , une impression de réel d'autant plus accentuée par tous ces plans séquences merveilleusement conduits. Il m'a semblé que le sens de ce film ne résidait finalement pas dans un sens, une cohérence que l'on pourrait lui trouver, mais dans le simple fait qu'il nous partageait toutes les émotions de ces personnages parfois absurdes, gênés, patriarcaux, névrosés, alcooliques, manipulateurs, mais aussi parfois timides, amoureux, séduisants, investi, modestes, profonds et touchants dans ce que nous pouvons ressentir de leur souffrances non verbalisées.
Il convient également de souligner le parti pris des traducteurs français d'appeler ce film "Matins calmes [...]", rendant pluriel le "The Day" du titre anglais... Moui voilà, c'est tout, j'avoue ne rien avoir d’intelligent ou de fin à dire sur ce fait mais je trouvais juste ça curieux et tenais à le faire remarquer !
Je n'ai pas tant écrit cette critique pour vous expliquer le film que pour essayer de m'en faire une image plus clair, car malgré tout mon cerveaux se refuse à rester dubitatif à la fin d'un film comme celui là, désolé..