! /!\ Attention Attention je spoil sans vergogne ! /!\ !
Matrix meurt à la fin ! :’(
Mes premiers souvenirs de Matrix c’est des guns, des courses sur les murs, Neo qui évite les balles. Un sens un peu caché de philo un peu deep. Mon prof de term L en avait même parlé en cours. Après c’était un peu captivant à une certaine période de l’adolescence mais je me rappelle plus trop des suites, ni en détail de tout ce qu’il fallait comprendre pour ce qui est en rapport avec spinoza ou quoi.
Et ça m’a fait plaisir de constater que j’étais le public cible. En fait, le film l’assume lors du premier acte hors du 4eme mur, fait son auto-analyse, donne toutes les clés de lectures et c’est tipar !
Je pense que libérée de la contrainte de faire un film subtil et « intelligent » (prétentieux?) Lana Wachowski a dut se faire plaisir car le second acte est un spectacle de guignol. Elle est où la métaphore du capitalisme aliénant ? Lààà ! Et celle du patriarcat ? Laaaaa ! Et puis Néo et ses potes qui ont la classe leur pètent la gueule au ralenti - et sont un peu en danger parfois mais s’en sortent - et à la fin Trinity elle vole parce qu’en fait c’était elle l’élue, après avoir pété la gueule du patriarcat !
Et le pire c’est que même envers les true fans de Matrix... Ceux que j’imagine comme des vieux gars qui portent dans la vie les mêmes lunettes moches des années 2000 que Néo en été et qui te tiennent la grappe sur Nietszsche quand t’as rien demandé... Envers eux le film se montre bienveillant et donne une chouette justification calquée sur la dialectique d’Hegel et Marx, comme quoi l’Histoire se répète comme une tragédie puis comme une farce. Bah là c’est la farce, c’est assumé, donc calmos !
Et la subtilité ? Bah pas trop ! Mais est-ce que manger un bonbon c’est subtil ? Bah c’est un bonbon de gauche ! Voilà.
…
Par contre c’est looooooong ! (la scène à la nouvelle Sion, quel calvaire d’exposition !) et ça manque un peu de cachet parfois. (Pourquoi pas avoir gardé le filtre verdâtre ? C’est toute une identité… J’ai eu l’impression que l’étalonnage était sans aucune cohérence).
Je voulais mettre en point négatif aussi que les robots gentils servaient à rien, mais en fait en écrivant ces lignes mon esprit est littéralement soufflé car je me rends compte que c’était une métaphore pour symboliser dans le film un refus radical de tout type de déterminisme, à l’instar de l’épistémologie évolutionniste de Karl Popper, donc bien ouej Lana Wachowski !