Quelque part entre reboot, remake, film méta, cet hybride joue beaucoup avec les codes de la trilogie originale, pour mieux la déconstruire.
Keanu Reeves joue parfaitement sur ce décalage entre réalité et possible fiction, entre jeunesse et vieillesse, entre doute et assurance.
La réalisation est comme toujours très dynamique et ne se permet aucun temps mort. Cela pêche un peu dans la lisibilité des scènes d’action, qui paraissent confuses.
On ne peut pas ne pas reprocher (mais c’était également le cas de la trilogie originale) ce côté très bavard qui parle beaucoup pour au finale diluer des notions simples.
L’idée assez géniale du scénario est de faire de Anderson un geek créateur de jeu video, auteur d’un jeu génial où la réalité et la fiction s’entrechoquent, appelé MATRIX. De ce postulat, de ses séances avec le psy (très bon Neil Patrick Harris) aux rencontres impromptues avec Tiphany (Carrie-Ann Moss), qui lui rappelle étrangement Trinity, en passant pas ces foutues pilules bleues qu’il ingurgite pour gérer son burn-out qui l’a conduit à une tentative de suicide.
Tout ce début est complètement génial. Cela va pêcher par la suite. Non pas que cela est pénible à suivre, mais, et c’est aussi ce qui a plombé la trilogie, dès que l’on se retrouve dans le monde « réel » (le monde des machines), on perd en intérêt dans le récit.
Bien meilleur que les volets 2 et 3, cet épisode tardif ne tient pas la longueur, et c’est un peu dommage.