Les 30 premières minutes de MaXXXine, à défaut de passionner, révèlent un potentiel qui ne demande qu'à être exploité, d'autant plus si l'on ne connaît pas les deux premiers volets de cette trilogie de Ti West. Les deux intrigues,se;croisent docilement, celle de l'ascension hollywoodienne d'une ex-actrice de cinéma pour adultes, et celle de la présence d''un tueur en série qui ne devrait pas tarder à s'en prendre à l'héroïne, suppose t-on.. Un bon point pour l'ambiance années 80 et sa B.O. mais l'entreprise, en dépit de ses ambitions formelles, atteint vite ses limites et le scénario ne peut plus cacher ce qu'il est : une série Z, avec quelques scènes horrifiques, et un suspense tout aussi prévisible qu'un amoncellement de médailles dans l'escarcelle chinoise, lors des Jeux Olympiques. On a bien compris que Satan l'habite, MaXXXine, du moins pour celui qui va d'un instant à l'autre tenter de l'exorciser mais bien peu nous chaut, en définitive, tant les clins d’œil de la mise en scène à de Palma, au Giallo, à Hitchcock et au nez de Nicholson dans Chinatown, entre autres, finissent par lasser, dans un film qui en perd toute identité. Et que dire de la scène qui est censée constituer l'acmé du métrage ? Elle est grotesque, sans ampleur et dénuée de toute émotion. Par ailleurs, est-ce un crime de lèse-majesté que de prétendre que Mia Goth joue assez banalement un rôle supposé flamboyant ? Si oui, veuillez excuser ce manque de pertinence.