Contrairement aux premiers volets, très acérés dans leur construction, Maxxxine souffre d'un défaut d'écriture. Il a l'ambition thématique d'un OUATIH de Tarantino ou Under the silver lake, sans se donner le temps de développer sa galerie de personnages (j'ai pitié pour les 2 flics).
Reste alors une histoire téléguidée, où le personnage de Maxine s'avère peu mise en difficulté par le récit. Si bien que le scénario lui met Kevin Bacon entre les pattes pour nous distraire.
Poussif, pataud dans sa narration, le film n'imprime pas non plus à cause d'un ton hésitant.
La mise-en-scène pleine de malice de Ti West semble s'être évaporée. Ici il reprend davantage une esthétique giallo au découpage très cut mais n'arrive pas à la transcender. On ne frémit jamais - j'ai plus de souvenirs de scène d'horreur dans Last Night in Soho. Et rien n'est suffisamment décalé pour que ça devienne camp.
On ne sait plus si on a affaire à un film d'horreur qui s'assume ou à une bouffonade grindhouse.
Un beau gâchis. La trilogie n'est pas passé loin du perfect.