1985. L.A. Maxine Minx, star du X déjà vieillissante, court les castings pour entrer dans le cinéma traditionnel. Brillante, elle décroche le premier rôle dans un film mainstream "la puritaine 2". Tandis qu'un rodeur de nuit sauvage sévit en assassinant de jeunes filles sur fond de satanisme, nous suivons Maxine dans sa quête du Graal Hollywoodien et sa tentative de fuir définitivement son passé douloureux.
La première demi heure du film m'a paru brillante. La reconstitution du Los Angeles d'époque m'a épaté avec ses rues sordides, ses néons rouges, sa faune de junkies, de noceurs, de prostitués et cette jeunesse excitée à l'idée d'être de la prochaine soirée du producteur en vue. Le rythme ést soutenu et le récit s'installe en beauté. Et puis, Mia Goth éclaire le film d'entrée de jeu, son physique atypique magnétique n'y étant pas pour rien. La scène du casting est bonne, celle avec Buster Keaton également et celle du moulage du visage vaut le détour.
Hélas, la dernière heure du film ne décolle plus vraiment et le suspens instauré au début peine à se maintenir. J'ai l'impression que le réalisateur Ti West passe alors plus de temps à empiler les références cinématographiques qu'à se concentrer sur son histoire. Ici, Hitchcock, là De Palma, puis Polanski puis Carpenter mais aussi Bette Davis, Norman Bates ou Théda Bara. Le film piétine alors ou traine la patte à l'image du détective privé (Kevin Bacon) qui a bien du mal dans sa poursuite au pas de course pour tenter de rattraper notre héroïne dans un décor de décors de studio bizarrement déserts.
La scène finale n'est pas très réussie non plus avec une messe satanique avortée qu'on aurait aimé voir plus satanique justement et un "gunfight" assez mal filmé.
Malgré ses défauts, on peut tout de même voir en Maxxxine le portrait d'une femme forte qui ne se laissera pas emmerder, une femme prête à tout pour arriver à ses fins, une femme également sans pitié quand il faut l'être. "Il n'y a pas de business comme le show business", elle le sait bien et en plus elle n'accepterait pas une vie qu'elle ne mérite pas, ça c'est son papa chéri qui lui disait.