"Une série B avec des idées sérieuses" avoue la réalisatrice de " La puritaine 2"... et c'est bien ça le problème. West fait bien sûr parler ses personnages à sa place pour dévoiler ses prétentions et avance avec lourdeur à force de vouloir être bien certain d'éveiller nos petites consciences.
Hollywood et les années 80 : cerné par la brutalité du moralisme américain, un monde de dérèglements, de vices, de stupre et d'ambitions sans limites, frustrées ou assouvies dans un sentiment de toute-puissance ; le décor était parfait pour conclure cette - globalement - bonne trilogie en apothéose. Dans quel autre cadre sa princesse de l'horreur aurait-elle pu mieux libérer tout le glamour de sa violence ? Mais voilà, une fois son spectateur happé dans l'antre de la bête, West s'est mis à arrêter de penser par lui-même pour nous mener, sans jamais dévier de ce chemin bien balisé, vers cette fin pas du tout téléphonée, à la symbolique à peine trop appuyée. Le grotesque qui guette alors fait partie du genre mais le soucis est justement qu'ici, le but recherché se prétendait plus élevé. Pari à-peu-près raté pour un West qui nous aura finalement montré bien moins de caractère que son héroïne.