Métamorphose narcissique
J'aime beaucoup le cinéma de Todd Haynes, lorsqu'il s'attache à porter sa caméra au delà du mur des apparences pour disséquer un certain "American way of life", et traquer les malaises et...
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le 26 janv. 2024
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Sans être un mauvais film, 𝑀𝑎𝑦 𝐷𝑒𝑐𝑒𝑚𝑏𝑒𝑟 de Todd Haynes se perd dans une fausse complexité, cherchant constamment à ajouter de nouveaux éléments à ses personnages. Cette accumulation, bien qu'elle montre une évolution tout au long du film, aboutit à des protagonistes qui ne sont jamais réellement clairs ou pleinement définis. Le spectateur peut ainsi avoir du mal à saisir les véritables motivations des personnages, ce qui nuit à l'engagement émotionnel avec l'histoire.
Le film souffre également d'un sérieux problème de rythme. De nombreux moments de vide se font ressentir, où la longueur et la lenteur prennent le dessus, affaiblissant la tension narrative. Ces passages étirés peuvent donner l'impression que le récit stagne, rendant l'expérience parfois laborieuse.
Cependant, il faut saluer les performances des acteurs. Le duo formé par Natalie Portman et Julianne Moore fonctionne vraiment bien, apportant une profondeur et une intensité qui rehaussent le film. Leur alchimie à l'écran est indéniable et constitue l'un des points forts de l'œuvre.
En dépit d'une réalisation plutôt réussie, 𝑀𝑎𝑦 𝐷𝑒𝑐𝑒𝑚𝑏𝑒𝑟 aura du mal à marquer les esprits en raison de ses défauts narratifs et rythmiques. Bien que la direction soit soignée et que le film tente d'aborder des thématiques complexes, il ne parvient pas à les explorer de manière pleinement satisfaisante.
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