L’intérêt principal de ce Mayday (Plane) n’est sans doute pas la présence de Gérard Butler au générique, abonné aux thrillers d’action meanstream (voir La chute de Maison Blanche), mais bien celle de Jean-François Richet aux commandes.
En effet, l’auteur de Ma cité va craquer et Mesrine, en grand amoureux du cinéma de genre (tel qu’il se pratiquait dans les années 70 et 80 notamment) a toujours eu John Carpenter dans sa ligne de mire, au point de réaliser en 2005 un formidable remake de Assault on Precinct 13 (1976, lui-même inspiré de Rio Bravo).
Inutile de dire qu’on retrouve ici dans Mayday certaines récurrences propres à ce type de films (et de certains westerns : dans l’adversité, le repris de justice devient souvent un allié vital, etc.) mais on aurait bien tort de sous-estimer l’entreprise, comme si elle n’était qu’une modeste et distrayante série B. Car l’incroyable efficacité de la mise en scène de Richet, précise et épurée, et l’intensité dramaturgique de son scénario, sans gras ni pathos (mêlant catastrophe aérienne, prise d’otages en milieu hostile, sauvetage héroïque) en font presque un modèle du genre... qui mérite largement d’être vu en salles ! C’est si rare de nos jours que ça mérite tout de même d’être signalé.