Après quelques films de sport avec Costner, on comprend le schéma : l'acteur expérimenté mais stagnant a la prestance et la constance d'un coach. On ne peut en vouloir à personne, et ça marche très bien – mais il aura selon moi fallu attendre Le Pari (Draft Day) pour qu'on s'intéresse tardivement au développement d'autres interactions humaines autour du charismatique entraîneur.
McFarland en prend un aussi, de pari : envoyer l'inflexible vétéran de la vie dans un coin reculé des États-Unis qui fera dire à sa fille « est-ce qu'on est au Mexique ? ». On satisfait difficilement les fans de sport au cinéma américain avec un tempérament démocrate, et il y avait beaucoup de risques à mêler les enjeux familiaux à ceux de la nation, mais McFarland s'en sort bien. C'est léger mais risqué, et les rapports humains sont bien pensés.