C'est mon fils, ma bataille.
Après Pour elle, qui a d'ailleurs eu son remake US avec Russel Crowe, et A bout portant, je n'avais qu'une hâte : que Fred Cavayé nous gratifie encore d'un thriller nerveux dans le paysage du cinéma français. On dit bien "jamais deux sans trois" non ?
...Bon... J'attendrai le prochain...
Mea Culpa est donc son troisième film, et il change la manière d'appréhender ses personnages et le contexte dans lequel ils évoluent. La mise en place du récit prend son temps, en exposant des scènes secondaires (enquête de l'un, milieu des convoyeurs pour l'autre...) et tout ça est assez lourd en fin de compte : la surface n'est qu'à peine grattée, et on se pose donc la question de leurs utilités. Quelques scènes sentent le déjà-vu et frôlent quelquefois le ridicule : les plans au bord de la plage, la révélation du drame en flash-backs, les gros plans appuyés, des facilités scénaristiques...
En revanche, dès qu'il s'agit d’accélérer le rythme et de monter la pression, les scènes ont du chien, prennent de la vitesse et tout s'enchaîne plutôt souplement. Là où dans A bout portant, le rythme nous tenait en haleine jusqu'à la fin, on a ici quelques scènes qui viennent ponctuer et "pauser" le film. On sent sur ces séquences que tout est bien rodé, que les combats, ainsi que les poursuites, sont agréablement mis en scènes...
Avis très mitigé donc, du coup j'en profite pour vous conseiller très fortement de voir au moins Pour elle !
En un clic : Disons que ce film a fait l'objet d'essais pas très concluants, mais que les scènes un peu plus nerveuses permettent de ne pas désespérer.