Pas vilain.


C'est un peu répétitif et moins efficace que Cube qui a probablement servi de référence ; la différence ne se situe pas dans les pièges mais plutôt dans l'aspect social : dans on suit un groupe de personnages avec chacun sa caractérisation bien arrêtée, ce qui permet de créer des interactions riches, alors qu'ici on suit un personnage qui de temps en temps rencontre un type pas recommandable et tenace, mais la caractérisation est nulle et les interactions rares et pauvres. Certains éléments importants du film ne sont pas assez mis en valeur, comme l'énigme sur les symboles qui représentent au final des flèches mais dont les choix de couloirs avaient été si vite expédiés qu'on n'en avait pas trop saisi l'intérêt. On peut aussi reprocher un côté symbolique assez mal inséré, avec notamment le coup de la fille non pas en tant qu'ultime conflit, mais plutôt comme avant-dernier (l'ultime étant alors un triple hachoir demandant un inévitable sacrifice, celui d'un pied) ; que ça vire au symbolique, c'est une très bonne idée, mais il aurait fallu amener ça graduellement et surtout s'y tenir, parce que bon le côté hachoir, c'est très terre-à-terre et la perte du pied (provisoire en plus), ben on s'en fiche un peu en fait. Mais si on oublie ça, on est face à un film bien rythmé en terme de conflits, avec des résolutions parfois faciles et des explications parfois un peu tirées par les cheveux, mais qui globalement fait le job de divertissement.


La mise en scène est sans doute ce qui impressionne le plus : avec peu de moyen, le réalisateur réussit le pari de créer un univers tubesque crédible et cohérent ; la déco est minimaliste, mais cohérente, et bien pensée, avec ce qu'il faut d'éléments SF pour nous plonger dans le genre sans subir tout le maniérisme qui y est souvent associé. La caméra est bien placée, les décors bien filmés, le montage bien rythmé. Les effets spéciaux sont globalement réussis (le corps en décomposition est chouette même si c'est pas cohérent qu'il soit toujours là vu le nombre de fois qu'il a dû cramer) ; le méchant cramé est chouette aussi (même si là aussi c'est pas logique qu'il soit toujours vivant et aussi plein d'énergie). Enfin, l'actrice fait très bien le boulot ; c'est trè§s anonyme, forcément avec un personnage aussi peu creusé, mais elle a un sacré regard, une sacrée présence malgré les lieux exigus.


Bref, sans doute pas une perle, mais un bon petit film de survie teintée de SF

Fatpooper
6
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le 8 juil. 2021

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5 j'aime

Fatpooper

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