Tiens ! Le Statham cuvée 2016 est arrivé.
Pour les inconscients (dont je fais partie) qui n'avaient pas pris la peine d'aller voir toute la cuvée 2015 du bonhomme (la honte), ce Mechanic Résurrection sonnait comme une belle opportunité de rédemption cinéphile. Et pour moi qui n'avais pas vu non plus (!) le Mechanist premier du nom (alias Le Flingueur en VF, on notera la cohérence aiguisée des distributeurs), ce deuxième film m'offrait la promesse salvatrice de m'expier de mes péchés.
Qu'à cela ne tienne, hop hop hop, je sors la carte UGC Illimitée et je me rue (avec deux semaines de retard) dans les salles obscures, impatient et excité à l'idée de contempler à nouveau sur grand écran le roi de la tatane exploser des méchants. D'autant plus qu'il est accompagné pour l'occasion de Tommy Lee Jones, Michelle Yeoh et Jessica Alba (je l'aime).
Mais -tristesse !- c'est malheureusement de la merde. N'ayant pas l'honneur d'être familier de l'oeuvre du noname à la réalisation, j'y allais le cœur léger, lui laissant le bénéfice du doute, espérant naïvement être diverti, que ce soit par le degré de connerie du scénario ou par des scènes d'actions pas trop mal branlées, peu m'importait, à vrai dire. Las... même sur ce point, le réal pèche. La première scène met les points sur les i : c'est mal chorégraphié, mal réalisé, mal monté... illisible, forcément... c'est même pas jouissif. A partir de là, on a compris qu'on allait se faire chier.
Et c'est le cas.
Le scénario est évidemment d'une nullité profonde, mais bon, osef à la rigueur, là n'est pas le problème, avec une mise en scène digne de ce nom, il y a toujours moyen de présenter un truc décent. Mais vu que le film n'a strictement rien à proposer de ce côté... bah c'est chiant... très linéaire, archi-quelconque, donc très inintéressant. Michelle Yeoh fait de la figuration, Jessica Alba ne se fout pas à poil, Tommy Lee Jones est ridicule, le méchant a un charisme de poulpe sous anxiolytiques, la bande-son est quelconque... l'heure et demie passe lentement.
Bref, circulez, y'a rien à voir.