Megalopolis est une épopée romaine dans une Amérique moderne imaginaire en pleine décadence...
Le trip mégalomaniaque de Francis Ford Coppola (d’un budget de 120M$, il a dû, notamment hypothéquer son vignoble pour financer ce que personne d’autre que lui ne voulait faire), après avoir survécu aux 140 min de cette fresque totalement barrée, on en ressort littéralement rincé, voir épuisé. Finalement, il aurait été plus sage d’écouter les financiers qui n’ont pas voulu croire à son projet de la démesure, tant il n’y a rien qui va (et le bide stratosphérique auquel il fonce droit devant risque fort de lui faire très mal au porte-monnaie).
Megalopolis (2024) est non seulement complexe à appréhender et à comprendre mais en plus de cela, le film ne parvient jamais à réveiller le moindre intérêt. Cette folie décadente qui emprunte à l’Histoire romaine m’aura laissé complètement sur le bas-côté. Oscillant maladroitement entre la Sci-Fi, le péplum et la dystopie politique, on ne sait jamais si l’on doit en rire ou en pleurer (de honte). Le film a des faux airs de mille-feuille indigeste où le réalisateur semble avoir laissé libre court à son imagination débordante comme s’il s’était dit qu’à son âge (85 ans), il en avait clairement plus rien à foutre, quitte à dilapider l’argent qu’il n’a pas, autant aller jusqu’au bout, après tout, il n’est pas prêt de réalisateur un autre film de cette envergure.
La grandiloquence du réalisateur d’Apocalypse Now (1979) se traduit par une espèce de tragédie shakespearienne imbuvable, particulièrement laide (c’est kitsch, les ¾ du film ont été tournés sur fond vert et quand aux décors en dur, ils font toc) et terriblement confuse. Enfin, côté distribution, c’est visiblement un concours celui qui fera le plus de cabotinage, entre Jon Voight & Shia LaBeouf, c’est tellement gênant que l’on ne sait même plus où poser son regard.
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