Un film qui a mis des décennies à ce faire. Mais le résultat n'est malheureusement pas à la hauteur.
Les points positifs sont pourtant légions. La mise en scène, les décors, les costumes, certains plans de caméras. Mention spéciale au casting qui regroupe un nombre assez incroyable d'acteurs aussi légendaires que talentueux.
Mais, en premier lieu, ce sont les idées de fonds qui ont fait la différence. L'idée de comparer une mégalopole utopique et futuriste à des inspirations architecturales, à des symboles de l'empire romain était vraiment une belle trouvaille de la part du réalisateur. Grâce à cela, nous pouvons, en partie, constater à quel point il n'y a pas une si grande différence entre la démonstration visuelle du pouvoir, présente lors de l'époque antique, et la soif de puissance, la cupidité des puissants d'aujourd'hui. L'univers en soi est vachement bien trouvé.
Mais tout a été gâché par un scénario brouillon qui nous mène partout et nulle part. Je pensais que l'histoire se clarifierait au fur et à mesure de l'avancée du film, mais que nenni ! L'incompréhension se fait encore plus grande en deuxième partie de métrage, où les choses, les évènements, se complexifient davantage...
Ce gros point noir du film m'a sorti petit à petit de cette histoire qui avait pourtant tellement de bonnes cordes à son arc. Francis Ford Coppola a peut-être voulu véhiculer toutes ses idées en un temps restreint de deux heures. Mais encore une fois, pour ce projet cinématographique d'envergure, je pense qu'il lui aurait fallu soit prolonger la durée de l'œuvre, soit sélectionner des idées qui auraient créé les bases réelles de sa narration. Monsieur Coppola aurait sûrement gagné en efficacité s'il avait agit ainsi. Mais bon, dans son domaine, je n'ai clairement rien à lui apprendre.
Dans Mégalopolis, donc, tout n'est pas à jeter. Car bien que ce long-métrage soit comparable à une sorte de bad trip philosophique, les sujets traités sont bien loin de manquer d'intérêt.