L’histoire de « Megamind » m’a tout d’abord fait penser à celle de « Moi, moche et méchant », et je me demande s’il n’y aurait pas un peu de plagiat caché là-dessous. Il y a énormément d’éléments semblables, mais je ne vais pas les énumérer et comparer ces deux films, je vais simplement faire ma critique de « Megamind », en essayant d’être le plus objectif possible.
Pour commencer, je ne peux pas dire que j’ai adoré ni que j'ai détesté, j’ai des sentiments mitigés envers cette œuvre, qui n’a suscité que très peu d’émotion chez moi.
OK, on comprend tout de suite l’histoire, et de quelle manière as été recherché l'originalité du film: pour la première fois le héros est un super-vilain. La vie ne lui a laissé aucun choix sur son rôle, il combat les superhéros, jusqu'au jour où il gagne pour la première fois ce qui lui provoque une crise identitaire.
Très bien ! L’histoire est attrayante, mais franchement, tout, absolument TOUT, est prévisible. Et bien évidemment, on s’ennuie, on connait déjà la fin avant même que tous les personnages ne soient présentés et l’intrigue installée. C’est un véritable et énorme défaut, je trouve. Car l’histoire perd tout son sens et sa saveur.
Parlons des personnages, bien sûr très caricaturaux, jamais drôles, ils ont au moins l’avantage d’avoir une grande évolution dans l’histoire, avec des conflits intérieurs à régler, et ça c’est plutôt intéressant. Pourtant, on a du mal à s’identifier, à compatir et à apprécier le personnage de Megamind, qui est tout vilain avec sa grosse tête et sa peau bleue. Clairement, je trouve que l’aspect du personnage est raté, je déteste.
Pour la version française, désolée d’avance, mais Kad Merad a raté sa performance, il n’y a pas beaucoup de profondeur dans son jeu, on dirait qu’il ne prend pas le job au sérieux, c’est en tout cas l’impression que ça renvoie. Franck Dubosc est encore dans son personnage de prétentieux, ce qui nous le fait le reconnaitre automatiquement, et bien que sa prestation reste correcte, il est ennuyeux et ne surprend plus.
L’animation, enfin, n’est pas excellente. Les artistes de DremaWorks se contentent du minimum syndical. Les textures sont lisses, les décors sont classiques, sans recherche, les personnages ressemblent à des jouets en plastiques, surtout leurs peaux, l’apparence des personnages est quelconque… c’est loin d’être bon.
Disons-le, le film est raté comparé à ce qui a déjà été fait par le studio auparavant. Mais, heureusement, il s’agit d’un DreamWorks, et l’œuvre se situe tout de même dans le haut du panier face à toutes les horreurs que l’on peut voir dans le genre, produit la même année. Il n’en reste pas moins un film moyen et décevant, même si on n’éprouve aucune difficulté à le visionner d’un bout à l’autre. On est comme en terrain connu, pour une ballade agréable, mais sans surprise.
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