Ne vous fiez pas à la bande annonce qui se trouve bien nulle : le film ne lui correspond en rien. Enfin, si, il est nul, mais il ne ressemble pas à la bande annonce...

Megamind, c'est un peu l'histoire de Shrek... mais en bleu. Ce n'est pas un ogre vert qui vit dans la campagne, dans un univers médiéval fantastique, c'est un extraterrestre bleu venu d'on ne sait où ni pourquoi (et d'ailleurs, les scénaristes semblent s'en foutre encore plus que nous) qui tombe sur une Megacity plus ou moins dans le futur, et qui devient méchant parce que personne ne l'aime... Tiens tiens...

Par la suite, un gentil benêt deviendra un méchant benêt avec plein de pouvoirs qu'il n'utilisera que pour son plaisir personnel (comme en France, oui), pendant que le méchant tombera amoureux malgré lui et deviendra un méchant gentil. Sauf que la fille ne s'appelle pas Fiona et qu'elle non plus n'est pas verte (mais pas bleue pour autant). L'histoire dans son ensemble, vous l'avez brillamment deviné mesdames et messieurs, regorge de poncifs qu'on voit venir à mille bornes, et mis en scène de manière si pauvre qu'on ne prend même pas plaisir à assister à leur enchaînement.

Esthétiquement, les personnages rivalisent d'absence de charisme et mis à part les effets spéciaux (fumées, lasers, eau et explosions), dynamiques, superbes, l'ensemble reste quand même bien figé, bien vide, bien morne.

Enfin, l'ambiance sonore, bien qu'heureusement relevée par les Guns ou ACDC, confine au nullissime ultime en VF. On a les voix qu'on mérite rétorquerez vous, mais remplacer Brad Pitt par Franck Dubosc (!!), Will Ferrel par Kad Merad, et Jonah Hill par un illustre inconnu, en plus de transformer l'esprit du film, achève de ridiculiser toute tentative de ne pas prendre le spectateur pour l'âne qu'il est.
Le pire restant que cette VF, inadaptée et molle à mourir, s'autorise le luxe de louper des tas de jeux de mots, et de rendre parfaitement ignoble les quelques tentatives d'humour d'origine (à l'exception des clins d'oeil aux univers geeks, distillés ça et là comme c'est la mode actuellement).

Bref, vous avez compris.

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le 20 déc. 2010

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hillson

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