Je n'aime pas Lars Von Trier, l'homme et le réalisateur. Le réalisateur, car il a une fâcheuse tendance à faire des films malsains, gratuitement voyeurs (il est dans son droit mais ça me fait juste chier), et l'homme, car il n'a pas hésité à faire abattre un âne pour les besoins de son film Manderlay (d'ailleurs John C. Reilly s'est barré du tournage et il aura toujours mon respect.).
Cependant, j'ai tenté de rester objective et de voir son film avec un esprit vierge. C'est pénible à admettre, mais son film est une pure merveille! Une ode à l'apocalypse sublime... On accroche ou pas c'est sûr. Dans mon cas ce fut une surprise vraiment inespérée. Je me suis plongée dedans et je me cramponnais au moindre au mot de peur d'en perdre l'essence.
Les acteurs sont très justes et superbement dirigés, le scénar n'est jamais paresseux, ni facile. Le cadre et la photo sont magnifiques, intimes, soufflant le chaud et le froid, ce qui s'accorde à merveille avec son atmosphère, à la fois lumineuse, presque doucereuse, et sombre. Ralala! C'est juste exquis.
Le film est tout est en contraste et pourtant en accord, c'est bien imbriqué, fluide, nonchalant, et la tension, aussi subtile que croissante, nous enveloppe en entier jusqu'à l'onirique scène finale.