Lars Von Trier ? Casting international, neurasthénie exhibitionniste indécente, prétention d'un gars persuadé d'être un génie novateur, provoc pour la provoc et caméra tremblotante qui donne encore plus le mal de mer qu'une croisière au Cap Horn. Bref, d'habitude je cours dans la direction opposée. Et si un prologue magnifique à plans fixes (incroyable !) nous donne envie de laisser une chance à Melancholia, il faudra s'accrocher pour venir à bout de la première partie, pas très passionnante, maniérée (cette caméra atteinte de Parkinson, mon Dieu...) et se fader l'inévitable réunion familiale tournant en règlement de compte, thème vu et revu dans le cinéma scandinave...
Mais Kirsten Dunst, plus évanescente que jamais, aide à tenir le coup. Et, ensuite, 2e partie, absolument à tomber, aussi belle qu'oppressante. Le pendant obscur de l'Arbre de la Vie de Malick, sorti la même année. Le dernier plan est à couper le souffle et imprime la rétine pour de longues années. Puissant.