C'est un polar classique, l'histoire conventionnelle d'un hold-up exécuté avec minutie. C'est mis en scène sans idée particulière, conformément au style d'Henri Verneuil, même si, en certaines occasions, le réalisateur montre une réelle efficacité dans le domaine du suspense notamment.
En d'autres moments, le récit ronronne, un peu vain. Ce film est surtout la rencontre entre Jean Gabin et Alain Delon baptisée par un Michel Audiard dont les formules tout de suite identifiables ne vont pas jusqu'à la parodie. Le ton est plutôt sérieux; Gabin "gabinise" déjà, c'est-à-dire qu'il fait du Jean Gabin quelque soit le sujet; Delon s'en sort finalement mieux dans un rôle plus physique et moins terne, disons-le.
Au-delà de l'aspect technique et commun du braquage, le sujet nous entraine sur la Riviera, avec ses rituels mondains et un luxe dont profitent les deux complices pendant quelques jours. C'est le côté ludique d'un film qui manque parfois d'envergure et souvent de singularité.