Merlin l'Enchanteur
7.2
Merlin l'Enchanteur

Long-métrage d'animation de Wolfgang Reitherman (1963)

Poudre de Merlimpimpin, me voilà désenchanté

Que le temps fait son oeuvre lorsque l'on grandit...


Quand j'étais petit, Merlin m'enchantait. Merlin, c'était un voyage dans un pays merveilleux avec des épreuves palpitantes et colorées, et un côté cozy comme nul autre. C'était du medieval fantasy avant l'heure, et des combats de chevaliers comme j'en faisais avec mes Playmobils.


Aujoud'hui, Merlin, je le vois comme :

  • un vieillard prétentieux ;
  • un mentor qui est un incapable (il n'enseigne rien à Arthur et lui crée juste des épreuves rocambolesques, périlleuses et inutiles) ;
  • un mec toxique (qui dénigre son collègue hibou et abandonne Arthur pour rien après lui avoir fait traverser 3 épreuves mortelles alors que c'est UN ENFANT) ;
  • un MAUVAIS magicien (qui ne crée que très peu de rebondissements dans son duel magique contre Mme Mime alors qu'il a, rappelons-le, voyagé dans le temps et sur toute la Terre).

Le film, malgré sa durée de seulement 1h20, est long, peu rythmé, et visuellement souvent terne (hors décors peints fixes, qui eux passent à peu près, même si trop peu sont bien colorés).

Les traits des dessins semblent s'affronter entre eux, pris dans une maladie de Parkinson durant les premières 20 minutes, tremblants, mal effacés.

Mais hors défauts visuels (pardonnables avec le temps et de par l'époque de production du film), voici des défauts "scénaristiques" à souligner :

  • Arthur est franchement un boulet, il n'effectue même pas bien les tâches qu'il est forcé de faire depuis des années, et casse constamment la vaisselle (scène exacte réutilisée éhontément pour chaque chute avec la vaisselle). Son talent en survie est bas.
  • Les écureuils harceleuses sexuelles font peur lorsque l'on plaisante d'un enfant comme Arthur, et Merlin qui n'intervient pas est complice (sans parler de sa mise en danger de mineurs à chaque transformation ET son refus d'assistance à personne en danger (scène des poissons et du brochet)).
  • Les personnages sont tous mal écrits, ou foncièrement idiots ou méchants (l'oncle et le cousin et leurs amis).
  • Le duel avec Madame Mime qui pour moi, était la scène finale, n'est en réalité qu'une parenthèse de plus dans l'histoire, se jouant très vite durant l'épreuve des oiseaux...
  • Et les combats de chevaliers... n'existent pas, ou seulement durent quelques secondes (l'entraînement du cousin et la fin de combat du tournoi), me faisant comprendre que la magie de Disney m'avaient permis de m'imaginer d'immenses combats, qui en fait... n'ont jamais eu lieu.

J'ai trouvé du plaisir à redécouvrir le loup affamé, qui lui, pour le coup, m'a fait mourir de rire. Ses gags visuels fonctionnent toujours très bien, très "Tom & Jerryesques". Et puis la nostalgie joue un peu, ainsi que les chansons... et ce bon vieux Archimède !


Au final, du plaisir, mais aussi je l'avoue un peu tristement, de la déception. Moi qui appréciais bien ce classique Disney à l'époque, j'ai désormais peur d'en redécouvrir d'autres qui, pour moi, étaient du même niveau... Je mettrais bien un 5,5/10 objectif, mais peut-être un 6 pour la nostalgie et le plaisir éphémère de le revoir.

Dorhius
6
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le 26 nov. 2024

Critique lue 8 fois

Dorhius

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