Nancy est une femme âgée, veuve d’un mari qui n’a jamais su lui procurer le moindre plaisir. Il n’a d’ailleurs jamais voulu pratiquer la fellation car il jugeait cela dégradant. Léo, lui, serait plutôt considéré comme un travailleur du sexe, une pute de luxe en somme. Les présentations faites, on peut s’attaquer au film en lui-même, il se base sur les dialogues dans un somptueux huis clos. Des dialogues fondés sur la peur de vieillir, de ne plus provoquer aucun désir et une réflexion intéressante sur la vieillesse car il y a, là, l’utilisation d’une doublure aux seins tenant tous seuls et au corps torride pour montrer, à la fin, face à un miroir, la disgrâce d’une morphologie d’une femme vétustée. Leur face à face est parfois âpre, il désappointe avec malice car affublé d’un synopsis relatant une histoire sexuelle, c’est pourtant un autre cheminement qui est emprunté, c’est-à-dire une (psych)analyse autour des turpitudes des protagonistes.